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Les sportives qui portent le voile ont le droit de jouer, comme les autres !
Une proposition de loi vise à à exclure les femmes qui portent le voile des compétitions sportives. Adoptée par le Sénat le 18 février, elle doit encore être discutée à l'Assemblée nationale. Dans une tribune collective, nous alertons sur les dangers de cette proposition de loi et exposons en quoi elle est discriminatoire. Nous le rappelons : le sport doit rassembler, jamais exclure.
Dans une tribune collective, des personnalités publiques et des présidents d’associations denoncent la proposition de loi qui voudrait interdire le port de tenue manifestant ostensiblement une appartenance religieuse.
Le Comité de Paris a signé cette tribune.
Cette tribune a été publiée initialement dans Le Nouvel Obs, le 17 février 2025
Sur la base de l’égalité…
« 61. Le Comité recommande à l’État [français] (…) :
b) D’allouer des crédits budgétaires à la promotion du droit des personnes handicapées, en particulier des enfants, de participer (…) aux activités sportives et récréatives et aux loisirs, sur la base de l’égalité avec les autres; »
Le « Comité » ? … de Paris de la FSGT ? Cela se pourrait mais celui dont il est question ici est le Comité des personnes handicapées de l’ONU, la citation émanant de ses conclusions finales du 4 octobre 2021 relatives à l’application par la France de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Ces conclusions font 21 pages, avec moult recommandations à l’avenant.
Des crédits donc, mais de cela nous ne sommes pas maître. Par contre, « sur la base de l’égalité avec les autres » ; là est notre sujet, notre compétence, notre engagement. La pratique sportive relevant des fédérations détentrices d’une délégation de service public est structurée autour de catégories en préfiguration (euphémisme) de l’organisation des compétitions : des catégories d’épreuves ; des catégories de sportif·ves.
Ces catégories sont censées assurer l’égalité entre compétiteur·rices ; de fait, elles contraignent la pratique sportive dès le plus jeune âge dans un système capacitaire que l’on qualifie aujourd’hui de validiste. Celui-ci enferme les censément moins capables dans des structures dites « adaptées », les privant de ce que la loi Handicap de 2005 leur avait promis : « l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté ».
C’est en opposition assumée à ces logiques institutionnelles que la pratique partagée, dans nos clubs, doit être construite avec les personnes handicapées certes, mais aussi avec les valides. Les aptitudes réelles ou supposées des un·es et des autres ne sont pas opposables ; elles sont intrinsèquement complémentaires dans une pratique sportive où chacun·e apprend de l’autre et de soi-même.
Et concrètement ? Essayez !
Cécyle Jung, trésorière du Paris sud judo.
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